Sans les aides publiques qui représentent en moyenne 84% de leur revenu annuel (entre 2011 et 2021), les éleveurs ne pourraient pas survivre.
L’étude montre également que les ménages Français ont plus que doublé leur consommation de produits laitiers entre 1960 et 2021.
Les 5 premiers groupes de la grande distribution possèdent 82 % de part de marché en moyenne sur tous les produits alimentaires en 2023 (contre 28 % en 1980). En parallèle, la GMS est devenue un acteur incontournable de la filière laitière, car elle collecte environ 50% du lait pour fabriquer ses marques distributeur, sur lesquelles sa marge brute est en général plus élevée qu’en moyenne.
La FNH et le BASIC font 6 propositions pour sortir la filière laitière de l’impasse
- Organiser une conférence sociale dans la filière laitière, incluant des citoyens tirés au sort, afin de bâtir un plan de transformation de la filière.
- Rendre obligatoire la transparence des marges nettes des acteurs de la transformation et de la distribution.
- D’ici 2030, atteindre respectivement un tiers des produits laitiers MDD et des marques nationales qui répondent aux critères suivants : contrats tripartites, label biologique et commerce équitable.
- Consacrer une partie des investissements annuels réalisés par les acteurs de la transformation et de la distribution pour développer des usines de fabrication de taille intermédiaire.
- Créer un fonds mutualisé de transition agroécologique qui soutient la conversion et le maintien en bio, l’augmentation de l’autonomie protéique et du pâturage et la structuration de filières territorialisées. Abonder ce fonds par un pourcentage minimum des bénéfices et dividendes exceptionnels des acteurs de la transformation et de la distribution.
- Soutenir les Organisations de Producteurs laitières répondant à des critères sociaux et environnementaux en augmentant la part du budget de la PAC allouée aux « programmes opérationnels ».