RATTRAPER LES AMBITIONS EUROPÉENNES
Les recommandations alimentaires nationales contribuent à façonner nos comportements alimentaires qui, aujourd’hui, conduisent à une consommation de viande à un niveau deux fois plus élevé en France que la moyenne mondiale et très supérieure à nos besoins nutritionnels.
Le gouvernement est en train d’élaborer sa Stratégie Nationale pour l’Alimentation, la Nutrition et le Climat (SNANC) qui représente une occasion unique de montrer une réelle ambition à rejoindre les 15 pays européens qui prennent déjà en compte les impacts environnementaux et de santé publique dans leurs recommandations alimentaires.
RECOMMANDATIONS NUTRITIONNELLES
Remplacer 50% de notre consommation de viande par des fruits, légumes, légumineuses, céréales et fruits secs, c’est non seulement possible sans augmenter son budget, mais c’est aussi recommandé pour la santé et le climat selon le nouveau rapport du Réseau Action Climat (RAC) et de la Société Française de Nutrition (SFN).
Par semaine : 450g de viande max (dont 150g max de charcuterie)
SOUTIEN DES ÉLEVEURS
En France 30% de la viande consommée est importée d’autres pays, et c’est même 50% pour le poulet. Baisser notre consommation ne menace pas l’élevage français, au contraire : consommer moins de viande, mais française et de bonne qualité contribue à soutenir l’élevage local tout en étant bénéfique pour la santé et le climat.
Il n’y a pas de lien de cause à effet entre la quantité de viande que l’on mange en France et le revenu et le bien-être des éleveurs : ça fait 10 ans que la conso de viande par habitant est stable (et la consommation totale de viande augmente, du fait de la croissance démographique), or l’élevage français (bovin en particulier) est en crise !
RECOMMANDATION DE POLITIQUES PUBLIQUES
Le RAC et la SFN formulent 9 recommandations pour des politiques publiques ambitieuses. Nous retenons notamment :
- Intégrer les enjeux environnementaux dans la prochaine révision du Programme National Nutrition Santé (PNNS)
- Interdire la publicité et le marketing pour les produits alimentaires dont la surconsommation est néfaste pour la santé humaine et pour l’équilibre et la santé des écosystèmes
- Rendre plus disponibles et accessibles financièrement les produits de qualité
- Faire évoluer la formation initiale et continue sur la nutrition et l’alimentation des professionnels de santé
- Mettre en oeuvre des mesures visant à faire évoluer les représentations sur la viande et les légumineuses
Autant de politiques nécessaires afin de soutenir les actions déjà menées par des centaines d’organisations sur les territoires pour faire évoluer les environnements alimentaires vers des assiettes plus durables et plus végétales.