Des chiffres inédits pour éclairer la réalité de la crise agricole et les réponses à y apporter
- Le changement climatique en lui-même est la première préoccupation des agriculteur·rices, cité spontanément comme une source d’inquiétude par 21% de l’échantillon
- Les autres principales sources d’inquiétudes touchent au contexte économique et aux mécanismes qui influent sur la construction du revenu (fluctuation des prix, débouchés, augmentation des charges, etc.)
- 79% des agriculteurs/agricultrices perçoivent une incidence du changement climatique sur leurs pratiques, pour lutter contre, 79% préfèrent les solutions agroécologiques aux solutions technologiques (sondage IFOP/Parlons Climat & Nuances d’avenir – mai 2022 rendu publique 2024)
- Les phytosanitaires en spécifique restent une préoccupation spontanée minoritaire pour les agriculteur·rices (4%), alors que 80% des Français sont favorables à une réduction de l’usage des pesticides et des phytosanitaires dans l’agriculture (sondage IFOP/Parlons Climat fév 2024)
- 82% des agriculteur·rices sont favorables à des aides qui encouragent à la préservation de la qualité des sols, de la ressource en eau et de la biodiversité. Par ailleurs, 28% des agriculteur·rices souhaitent donner la priorité à des aides indexées en fonction des pratiques environnementales.
- 79% des Français sont inquiets des effets sur leur santé de l’usage des pesticides dans la production de leur alimentation (Baromètre Obsoco/Agence Bio – mars 2024)
L’agriculture, l’alimentation, la nature, vous les voulez avec ou sans paysan·nes ? – Nouvelle campagne à diffuser
1/3 des candidat·es au métier d’agriculteur·rice ne peuvent aller au bout de leur projet alors que 200 fermes disparaissant chaque semaine en France et ce chiffre est en passe d’exploser puisque 50% des agriculteur·rices seront en âge de partir à la retraite dans les 10
ans.
Le Collectif Nourrir pointe plusieurs limites aux réponses apportées par le gouvernement notamment, alors que la relève se situe à 60% hors du milieu agricole et porte majoritairement des projets d’installation agroécologiques et biologiques, l’accompagnement proposé
par les pouvoirs publics ne permet pas de répondre à leurs besoins. Des alternatives existent et doivent être soutenues.
Le Collectif Nourrir lance une nouvelle campagne pour remettre les intérêts des paysan·nes et la question du renouvellement agricole au centre des discussions de la Loi d’Orientation Agricole.